Cette série illustre les problèmes de sur-irradiation qui ont fait de nombreuses victimes dans la France entière.

De 1987 à 2006, 7 500 personnes ont été traitées à l'hôpital Jean Monnet d'Epinal pour des cancers. 5 500 d'entre-elles auraient été victimes de sur-irradiation. On parle alors du plus grave accident de radiothérapie ayant touché un hôpital français. Sa principale cause réside - à ce terme de l'enquête - dans un problème de traduction d'un logiciel d'anglais conduisant à une mauvaise interprétation du niveau des doses envoyées par la machine.

Durant dix-neuf années, les appareils de radiothérapie sont restés sans contrôle ni entretien. En sous effectif d'assistants, l'hôpital n'était également pas capable d'assurer une attention particulière à chacune des victimes. Un cas plus grave a rendu cette affaire publique : entre 2004 et 2005, suite à un mauvais paramétrage d'un logiciel de calcul des doses, un surdosage de 28 % a été prescrit à vingt-quatre hommes atteints du cancer de la prostate. Six d'entre-eux sont aujourd'hui décédés.

L'association A.V.S.H.E - Association Vosgienne pour les Surirradiés de l'Hôpital d'Epinal - s'est formée et regroupe aujourd'hui plus de cent trente adhérents.
J'ai rencontré le président de cette association - victime des rayons - des personnes malades qui ont accepté de témoigner ainsi que l'avocat de l'A.V.S.H.E.