/ A propos de cette série

POM
POM - Petite OEuvre Multimédia - consistant en un montage vidéo qui associe photographies, créations sonores et graphiques, réalisé en juin 2009.

Comment traiter ce sujet photographiquement, comment exploiter ces images et choisir le bon mode de diffusion en étant la plus objective possible, sans sensationnel ni voyeurisme ?
La question de la représentation, de la transmission des faits est importante. Comment montrer la maladie à travers ces portraits de surirradiés ? Avant de commencer les prises de vues, je pensais que les brûlures étaient à l'intérieur du corps, qu'il n'y avait pas de traces visibles, je les pensais blessés intérieurement, moralement et physiquement. Avec ce sujet je ne souhaite en aucun cas prendre partie en dénonçant les coupables et les victimes. Il s'agit d'un état des lieux, de documenter le public.
Etudier les nouveaux médias de l'information m'a entrainée à expérimenter une nouvelle forme du photojournalisme. J'ai essayé de trouver une écriture narrative afin de témoigner au mieux de cette affaire. Concernant le traitement de l'information, le son, le texte et les photographies seront les matières premières à ma documentation me permettant d'établir une forme éditoriale particulière. Le spectateur 'curieux' pourra comprendre plus en profondeur les acteurs et leur histoire. La réflexion sur la forme et le contenu est décisive. Le design graphique a également un rôle très important dans la construction de mon documentaire. Il est là pour illustrer et mettre en valeur des points importants par exemple situer les zones surirradiées. Le graphisme et le dessin vont apporter une image moins crue tout en étant aussi explicative. Cette réflexion graphique permet d'avoir une approche sensitive et 'décalée' de ce sujet. Il n'a pas une place aussi importante que la photographie et le son, il reste 'subtil'.